La forêt. un précieux patrimoine à préserver

Un espace communautaire de beauté et de liberté

La forêt a inspiré d’innombrables contes et légendes et cette ambiance sylvicole a bercé toute notre enfance. C’est un espace de liberté où le promeneur côtoie le monde animal et végétal, qui vit au rythme des saisons. Tous les trois mois, on observe des variations de température et de climat, ayant des conséquences sur la végétation et l’environnement. Chaque escapade en ce lieu est unique et permet de contempler les beautés authentiques de la création.

Au printemps, la nature se réveille de la torpeur hivernale. Les premières fleurs percent le sol pour se pavaner au soleil. Les bourgeons éclatent et les feuilles sortent au son des chants d’oiseaux. Une multitude de sonorités résonnent dans les bois : ce sont les hôtes de la forêt qui reprennent leurs activités quotidiennes.

Puis survient l’été avec la chaleur et parfois la sècheresse. Le feuillage vert et dense des arbres filtre la lumière. Lors de canicules, le cœur de la forêt est un lieu de fraicheur et d’ombre où l’on aime se réfugier pour prendre un bol d’air. On peut parcourir les chemins et sentiers pédestres, s’amuser sur les places de jeux, griller en plein air dans les zones réservées, faire du VTT, etc. On peut ainsi s’évader dans cet espace vert, propice à la détente et à l’apaisement.

En automne, la forêt se pare de couleurs chaudes aux tons ocres et dorés. Les feuilles rousses voltigent sous le vent. Elles tombent, se transforment en humus et la décomposition nourrit les racines des arbres pour leur croissance. On sent l’odeur de la terre et l’humidité peut parfois surprendre. Les champignons sortent et font le bonheur du promeneur attentif. C’est également la saison de la chasse et des coups de feu. Les animaux sont aux aguets mais la régularisation de la population des sangliers et des grands cervidés est indispensable.

En hiver, les promeneurs apprécient de marcher dans la neige, le silence et l’air glacé. Une simple brindille qui se casse trouble la quiétude des bois. C’est une dure saison pour les résidents de la forêt, qui doivent chercher une nourriture qui se raréfie.

Les variations climatiques et l’urgence forestière

À cause des variations climatiques et par manque d’eau, cet environnement merveilleux et protecteur devient dangereux pour ceux qui le traversent. Nous assistons à la mutation de l’écosystème et l’on constate avec effroi que la forêt est malade. Au Jura, 200’000 mètres cubes de hêtres sont en train de mourir car cette espèce souffre de la sècheresse et de la chaleur croissante. L’épicéa est touché par le bostryche ; le frêne est attaqué par un champignon ; les sapins blancs sont assaillis par des parasites.

Le domaine forestier est un rêve qui tourne au cauchemar. Doit-on courir à son chevet ? Ne pourrait-on pas accorder du temps à Mère Nature pour qu’elle puisse restaurer l’état d’origine ?

Pour qu’une forêt se régénère, le cycle sylvigénétique se compte en siècles. La société exige une stratégie globale et exhorte le monde politique à réagir rapidement. Notre patrimoine est à soigner en urgence. Par exemple en abattant les arbres malades et en arborisant avec des espèces plus résistantes aux conditions climatiques modernes.

En parallèle, soyons vigilants et favorisons chaque petit geste pour réduire l’impact des changements climatiques et préserver notre trésor forestier le plus longtemps possible.

Pimprenelle
Décembre 2019

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