Anne Sanglard

artiste-peintre enthousiaste et épanouie

Anne est une femme qui se distingue d’abord par une élégance naturelle et raffinée, ensuite par son caractère jovial et avenant, et enfin par sa finesse d’esprit. C’est une adepte des franches rigolades et elle aime bien pigmenter son quotidien de fantaisie. Si bien que, lorsque vous la rencontrez, il fait bon entretenir une conversation avec elle. En journée, elle enseigne à l’école du Gros-Seuc. Le soir venu, en tant qu’autodidacte et à son domicile, elle nourrit ses inspirations par la création de peintures abstraites.

Un aller-retour pour l’Afrique.

Anne nait et vit au Locle. Elle a deux sœurs. Lorsqu’elle a 5 ans, son père banquier est appelé en Afrique pour collaborer au développement de la Banque Nationale du Rwanda. Toute la famille déménage alors à Kigali, la capitale, qui est alors sous la tutelle de la Belgique.

Anne est scolarisée à l’école belge de Kigali, où l’enseignement se déroule en langue française. Le séjour en terre africaine dure six ans et elle évolue dans un cadre scolaire multiculturel unique, fréquenté parfois par des élèves issus de familles distinguées. L’immersion dans cette nouvelle culture, basée sur la relation interpersonnelle et communautaire, lui permet de grandir dans une grande liberté, hors notion du temps, en plein air et sous le soleil permanent.

En 1965, au terme de la mission de son père, les affaires professionnelles le rappellent en Suisse et toute la famille quitte Kigali pour Bienne. Anne se heurte à un certain décalage culturel, social, scolaire et météorologique, particulièrement en automne. En 1972, la famille s’installe à Delémont.

Formation professionnelle entre littérature et pédagogie

Elle débute un apprentissage de libraire à Bâle, chez Payot, lequel est spécialisé dans les livres d’art. D’ailleurs, il n’était pas rare d’y voir entrer le collectionneur d’art, galeriste et mécène bâlois Ernst Beyeler. Aujourd’hui encore, le plaisir de la lecture et l’admiration des œuvres d’art ne l’ont pas lâchée.

Durant six ans, elle travaille à la bibliothèque des jeunes de Delémont. Entretemps, elle déménage à Courrendlin et elle s’accorde un congé parental de sept ans, afin de se consacrer pleinement à ses trois enfants adorés, qui aujourd’hui ont 36, 34 et 30 ans. Puis elle reprend des études pour l’obtention du diplôme d’enseignante. Durant dix ans, elle occupe un poste à l’école enfantine de Courrendlin et, depuis une dizaine d’années et jusqu’à présent, elle enseigne au Gros-Seuc avec un immense bonheur.

Les enfants sont une source d’émerveillement et ils débordent de vie. Actuellement, Anne enseigne dans une classe de 4e année au Gros-Seuc, où 14 nationalités différentes se côtoient en permanence. À ces yeux, cette mixité culturelle est une plus-value qui colore ses journées. Les enfants adoptent un mode de pensée différent et surmontent naturellement les différences humaines et culturelles, qui poussent si souvent les êtres adultes jusqu’au point de rupture et aux conflits.

Le déclic pour l’aquarelle

Depuis sa tendre enfance, elle possède une imagination débordante et elle est très créative. En 1970, un professeur lui enseigne la technique du dessin et ça déclenche le déclic.

 

 

Elle touche un peu à tout dans le domaine artistique. Puis elle découvre la technique qui lui plait et depuis 2015, elle peint. Après quelques expositions, en duo en tant que peintre-amateur avec Francine Calame, visarte.‌jura, en 2020, on lui propose d’exposer ses toiles en solo à la FARB à Delémont. La Covid repousse l’exposition et Anne a deux ans pour peindre trente toiles sur le thème Horizons, qu’elle a dévoilé l’hiver dernier.

L’univers artistique prend forme à la tombée du jour

L’aquarelle est une technique de peinture qui se travaille à l’eau. Les couleurs sont imprévisibles, indomptables, se mélangent et décident ce qu’elles vont devenir. La source d’inspiration surgit plutôt à la tombée de la nuit. Pour débuter une œuvre, elle ouvre ses palettes de couleurs et elle se laisse transporter de manière spontanée. Elle mélange les couleurs, les superpose, les couche, gratouille un peu, tamponne, tire, mouille, racle. Elle ne connait jamais à l’avance le résultat final de la toile. C’est une perpétuelle surprise. Elle préfère les couleurs nordiques, froides et qui sont sourdes comme le gris-rose, gris-bleu. La peinture lui procure un sentiment d’apaisement et de sérénité. Anne ne nomme pas ses toiles, de telle sorte que cela permet à chacun de se les approprier en se laissant guider par son propre imaginaire.

Projet d’avenir

Dans deux ans, elle arrivera au terme de son activité lucrative. Quelques projets en vue, rien de précis encore, mais certainement en relation avec des enfants. Anne souhaite également visiter le Japon, envie suscitée par les auteurs de livres et de films de certains réalisateurs japonais, comme les dessins animés de Hayao Miyazaki. Évidemment, elle continuera à peindre, lire, rêver, visiter des villes et des expos et à profiter pleinement de la vie culturelle, sociale et familiale.

Pimprenelle
avril 2022

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